Les intempéries

Le froid de l’hiver

A Lapalud, il faisait beaucoup plus froid avant. Il gelait de Toussaint à Février, les ruisseaux étaient gelés et on y patinait dessus, il arrivait même que l’on patine à certains endroits sur le Rhône.

La neige de 1940

Il y a eu beaucoup de congères, il pouvait y avoir de la neige jusqu’à la couronne des platanes avenue de la gare, puis à proximité moins de neige, cela dépendait des coups de vent. Il y en avait jusqu’à la hauteur des piliers sur le chemin qui menait à ce qui allait être le camping. On faisait de la luge en montant sur les congères qui arrivaient en haut des piliers du camping et on se laissait glisser.

L’Hiver 56

Il avait fait très beau au mois de Janvier, comme un bon printemps. Le blé avait déjà bien poussé, il était prêt à mettre l’épi. L’avant-veille, Roger Justamond et son père étaient allés étendre le fumier (ils avaient 2 chevaux) puis la veille, le 31 janvier, ils ont commencé à labourer ce champ vers chez Chalan, avec la charrue, ils étaient en manches retroussées. Ils n’ont pu terminer le labour, il leur restait une heure de travail.
Le lendemain, le 1er février, ils ont mangé de bonne heure pour finir plus tôt. Ils sont allés terminer le labour, le froid est arrivé d’un coup. Vers les 3 h, le thermomètre est descendu à – 5°. Les sillons de 120 m gelaient derrière la charrue.
Le froid a duré du 1er février jusqu’au 1er mars, date de la foire de Pont. Les blés ont gelé, ils étaient secs, on aurait pu les brûler.
Devant la maison de M. Justamond, à l’abri, il a fait jusqu’à – 15°, au bout de la rue : – 18°. Il a fait froid avec du vent et il n’a neigé que vers la fin, c’était un froid sec. Les compteurs avaient gelé.
Le canal avait gelé mais le Béal de Chalan n’a pas gelé parce qu’il était alimenté par des sources : il fumait.(condensation due à la différence de température entre l’eau non gelée et la température extérieure.)