La famille Jullien

Origines de la famille

Les origines de cette famille ont pu être remontées jusqu’au début du XIVème siècle et l’on constate que tous les héritiers successifs du nom portèrent le titre soit d’écuyer, soit de chevalier. il faudrait écrire « de Jullien de Bidon de Pazavant de la Souchère », bien que jusqu’à la Révolution, les documents le concernant ne mentionnent le plus souvent que « de Jullien de Bidon ».

Mais, dans les états du Pape, les titres de noblesse n’étaient pas aussi fixés que dans le royaume de France.

Blaise Alexandre Jullien (1687-1772)

C’est Blaise Alexandre qui, le premier de sa lignée, s’établit à Lapalud où il achète des maisons et des terres après 1740. Ce château mentionné dès le Moyen Age, appartenait à la famille Montaigu.

Né le 7 décembre 1687 à St Alban, il fait carrière dans l’armée royale comme lieutenant d’infanterie au régiment de Piquiny.

Il épouse Marie de Borne de St Etienne de St Sernin le 1er mars 1727. Le mariage n’alla pas sans incidents, car le conjoint reconnut un enfant qu’il avait eu précédemment de la demoiselle.

L’enfant légitimé reçut le prénom de Jean François.

En 1750, il est lieutenant de viguerie à Lapalud, le viguier étant alors M. Joseph Arnoux.

Blaise Alexandre Jullien est décédé à Lapalud, à plus de 87 ans, le 19 septembre 1772.

Il a été inhumé dans un caveau de l’église paroissiale. Il eut deux enfants : Jean François de Jullien de Bidon qui suit, et Marie Magdeleine de Jullien, décédé le 6 janvier 1726.

Jean François Jullien (1726-X)

Jean François de Jullien de Bidon, né en 1726, capitaine, seigneur de Pazavent, de Bidon, et d’autres lieux, résidant au château des frémigières.

Jean François, est né en 1726 (Le mariage des ses parents n’a eu lieu que l’année suivante). Comme son père, Jean François embrasse la carrière des armes et prend sa retraite comme capitaine à Lapalud où il épouse Françoise Arnoux (1744-1816), la fille du viguier, le 12 janvier 1762.

Sa jeune femme a 18 ans; Ils auront 12 enfants dont 8 parviendront à l’âge adulte..

Les cinq garçons ayant atteint l’âge adulte feront carrière dans l’armée, comme officiers de différentes armes.

Jullien

Louis Joseph Victor Jullien (1764-1839)

Général d’Empire, Préfet du Morbihan, Maire de Lapalud.

Benoît Victoire de Jullien (1766-1785)

Il est né le 26 avril 1766, il est le moins connu des frères Jullien, précisément en raison du mystère qui entoure sa mort.

Il devient officier dans l’Armée Royale.

En 1783, il s’embarque à 17 ans, avec l’amiral Suffren pour combattre les anglais aux côtés des américains lors la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Il se fait appeler Jullien de Berres, du nom d’une propriété que ses parents possèdent à Mornas. Il est accompagné de son cousin de Saint Sernin, cousin du coté de sa grand-mère paternelle.

Après cet épisode outre atlantique, il participe à la campagne d’Océanie et part reconquérir les Indes, détenues par les anglais. Il participe à la reprise de Pondichéry, ville du Sud Est de l’Inde.

Il meurt, début 1785, à moins de vingt ans à Pondichéry, on ne sait trop dans quelles circonstances.

Louis Auguste Jullien (1768-1800)

Louis Auguste Jullien est né le 09 septembre 1768.

Il devient officier de l’armée de Bonaparte. Sous-lieutenant au 72ème RI le 15 septembre 1791, lieutenant le 1 août 1791.

le 21 novembre 1794, il rejoint son frère l’adjudant général Jullien Joseph Louis Victor au 10ème régiment de chasseurs à cheval. Il participe ensuite tous deux au siège de Mayence.

Le 21 novembre 1794, il devient adjoint de son frère l’adjudant général Jullien.

Le 11 décembre 1796, il est confirmé dans cette fonction et nommé capitaine du 72ème RI.

Il navigue sur le navire l’Alceste comme adjoint à son frère l’adjudant général Jullien.

2 Juillet 1798, il se blesse au combat des Pyramides

Adjoint de son frère l’adjudant général Jullien, lors de son commandement de Rosette.

Il décéde de la peste le 5 janvier 1800, à Alexandrie

Sa veuve Jeanne Avril reste dans sa famille, à Saumur, avec ses deux fils. Ces deux fils eurent au moins 2 fils. Son petit-fils Victor Jullien, sera légataire universelle de la famille Jullien et héritier du Général Jullien.

Jullien

Thomas Prosper Jullien (1773-X)

Pour en savoir plus sur Thomas Prosper Jullien une page lui a été consacrée :

En savoir plus

Frédéric Benoît Victoire de Jullien (1785-1825)

Né le 13 avril 1785,

Contrairement à ses frères, il reprendra la particule devant son nom lors de la restauration.

Il commence sa carrière militaire dans l’armée de Napoléon Ier lors de la seconde campagne d’Italie où il est nommé lieutenant en 1807.

Le 8 mai 1809, il reçoit au passage de la Piave un coup de sabre qui lui fend la joue droite, de l’oreille à la lèvre supérieure. Malgré cette blessure, il rejoint en juillet son unité en Allemagne. Au mois d’août à Gratz en Styrie, il est nommé capitaine au 28ème régiment des dragons de la grande armée.

Il stoppe sa carrière au service de l’Empereur après la défaite de Waterloo. Sous la Restauration, il est nommé capitaine des dragons de la manche, et est promu Chevalier de l’ordre militaire et royal de St Louis le 18 décembre 1816.

Le 18 décembre 1822, il reçoit la légion d’honneur en tant que lieutenant colonel de la cavalerie du 4eme régiment de la gironde.

Blessé à plusieurs reprises, il meurt de ses blessures à Lapalud le 28 août 1825.

Sur sa tombe, on pouvait lire cette inscription : « Honneur et Patrie, Ici repose Frédéric de Jullien, Major au régiment des dragons de la Gironde, Chevalier des ordres de la Légion d’Honneur et de Saint-Louis, Enlevé à l’âge de 40 ans à sa famille dont il était l’ornement, la gloire et le bonheur, à l’armée dont il fut l’un des plus vaillants soldats, à la patrie pour laquelle il versa plus de dix fois son sang. Son épouse, Elizabeth Jeanne Avias. Son frère, le maréchal de camp, comte Jullien, et son épouse, inconsolables, ont élevé ce monument. Il mourut le 28 août 1825 ».
Il eut un fils Eugène-Frédéric Louis Marie-Victor de Jullien né le 6 décembre 1824, et mort à l’age de 12 ans.

D’après un document de Laurent Jullien