Émile Levassor

À Lapalud, l’accident d’Émile Levassor

Stèle

A l’entrée de Lapalud, au centre du Pompadour se trouve une stèle en hommage à Emile Levassor depuis décembre 1990. C’est M. Lambertin qui à cette époque a contribué à la réalisation du projet en apportant son aide financière pour l’installation d’une stèle. Celle ci fut mise à l’endroit où Emile Levassor eut un accident (au cours de la 1ère course automobile Paris Marseille Paris) qui entraîna quelques mois plus tard son décès.

La dernière course automobile d’Émile Levassor

En 1872, après le décès de Périn, son camarade de l’École Centrale, René Panhard, demande à Émile de s’associer avec lui.

Épaulé par la veuve Sarazin qu’il épousa en 1890, Émile Levassor, génial et entêté, ne cesse de travailler.
Il dépose des brevets. Mais de la création à la fabrication et des essais à la course automobile, il n’y a qu’un pas.

Panhard-levassor

C’est en 1893 qu’un règlement de «concours de voitures sans chevaux» paraît sur Le Petit Journal.
L’itinéraire du premier vient d’être annoncé, ce sera Paris- Rouen (126 km) 102 véhicules y participent dont 4 Panhard et Levassor.
Finalement, 19 voitures prennent le départ à Neuilly. Le jury donne le premier prix ex aequo à Panhard et Levassor et à Peugeot.
Un comité de constructeurs décide d’une nouvelle épreuve: Paris-Bordeaux-Paris.
19 véhicules sont au départ et Levassor dans le peloton de tête se cale à la vitesse de 22 km/h.
Il passe en tête sur la n°5 à Tours et atteint Bordeaux à 10h30 du matin.
Levassor refuse de quitter sa voiture et après un petit casse-croûte, il repart et croise sur sa route le deuxième, une Peugeot.
Au relais, il refuse de laisser sa voiture et décide: je ramène la voiture à Paris ! »
À 52 ans, Émile Levassor et Hostingue, son mécanicien, atteignent la porte Maillot le lendemain matin.
En 48h47 min, Levassor gagne la première vraie course automobile du monde sur une voiture française.
Les retombées commerciales sont inespérées.

Panhard-levassor

La vitesse de la voiture engagée sur la course Paris-Marseille-Paris, dépasse les 48 km/h.
Levassor et Hostingue roulent à 40 km/h nous sommes le mercredi 24 septembre 1896 et il fait un temps épouvantable.
La pluie et le vent rendent le déroulement de la compétition très difficile.
À l’entrée du village de Lapalud, sur la Nationale 7, un chien errant traverse la chaussée, Émile Levassor braque brusquement afin d’éviter l’animal et termine sa course dans le fossé.
Les deux occupants sont éjectés.
Hostingue n’a que quelques contusions alors que Levassor souffre d’une importante commotion.

Hostingue le conduit à Avignon et doit continuer seul la course, la mort dans l’âme.
Il arrive à Paris en troisième place à la vitesse moyenne de 24 km/h.
Les commandes affluent et Émile Levassor se remet au travail.
Exténué, affaibli, terrassé par une embolie et s’effondre sur sa table de travail le 14 avril 1897
alors qu’il était occupé à dessiner le plan d’un embrayage magnétique il meurt dans les bras de son beau-fils Henri Sarazin.

Yves Furic (documents fournis par Jean Favarel, président du club Panhard-Levassor).