Les remparts

Les Remparts de Lapalud

Suite à l’installation des templiers ou des Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem le Bourg se constitua. Les premiers habitants furent d’abord de pauvres gens qui vinrent se grouper autour d’un manoir construit par les Hospitaliers. Ce furent: des serfs paysans et un bon groupe de pêcheurs (d’où le nom des rues Haute des pêcheurs et Basse des pêcheurs).

Vers la fin du XIIème siècle il se composait d’une centaine de maisons assez bien bâties. Les premiers remparts étaient une palissade de bois pour protéger ces maisons des bandes de routiers (soldats déseteurs ou congédiés) mais ayant brûlée en partie elle fut remplacée par un mur de pierres.

Au XIVème siècle on construisit alors une ceinture de murailles. Peu à peu les murailles s’élevèrent et se transformèrent en puissants remparts larges de 1 m et haut de 6 à 7 m. Il y avait des tours rondes et carrées à 8 ou 10 m d’intervalle. Il était alors interdit d’appuyer des maisons à l’intérieur contre ces remparts pour permettre aux soldats de circuler facilement. Vers 1668, on eut droit d’appuyer les maisons ce qui accéléra sa dégradation des remparts.

En 1307, Philippe le Bel, roi de France, ayant supprimé l’ordre des Templiers, le village organisa sa propre défense : – Deux grosses tours carrées, avec pont-levis, vinrent compléter ces fortifications. C’étaient des donjons qui défendaient les 2 portes, une au nord, l’autre au sud à chaque extrémité de la grand rue. Elles étaient défendues par des herses. On franchissait les fossés par un pont-levis. Des soldats occupaient une salle au-dessus de la porte. On y accédait par un escalier aménagé à l’intérieur de la muraille.


– Une dizaine de petites tours complétaient ce système défensif. Sur des plans de 1810, on a trouvé qu’il y avait une tour ronde à l’angle de la boulangerie Terranova et une autre carré face au lavoir


– Une tour s’élevait sur la façade orientale devant l’hôtel des Malijac (actuellement la poste) et servait de prison.

– Une poterne pour les piétons existait à l’ouest du côté de la rue du Barry.

En 1720, la peste fit son apparition à Marseille et pour se protéger, on remet en état les remparts : les brèches sont colmatées et l’enduit extérieur est remis à neuf pour empêcher l’escalade. Le maréchal à forge répare les portes remplaçant et renforçant ferrures, verrous et serrures pour interdire l’entrée dans le village de toute personne pouvant apporter la peste. On constitua une compagnie de 20 miliciens. A la porte sud, la vigilance était double. Mais l’épidémie n’arriva pas jusqu’à Lapalud.

Les tours et les remparts furent démolis en grande partie en 1763. Une pièce officielle qui se trouve dans les archives municipales, indique le prix payé pour un journalier pour ce travail : seize sols par jour, c’était bien peu.

En 1830, la démolition des tours de l’ouest et la récupération des terrains communaux que certains habitants occupaient abusivement, permit d’aménager le cours du Barry, le long du Béal.

Pour compléter cette défense le village possédait 2 canons qui étaient encore en état de fonctionner en 1790.