Les fossés et les portes

La porte Jullien

A l’origine Lapalud a été construit au bord d’une rivière, un des bras du Rhône, passait près du village. On utilisa ses eaux pour alimenter les fossés qui furent creusés autour des remparts. Quand des travaux maîtrisèrent le cours du Rhône, les fossés furent alimentés par les eaux de source, canalisées par le Béal.


Le Cours des platanes et la rue du Barry actuels étaient de grands fossés profonds de 2,25m et larges de 9m,alimentés par les eaux de source canalisées par le Béal.

Une 2ème ligne de défense vit le jour plus tard à l’emplacement du jeu de Longue, d’où le nom «cours des fossés». De même une 2ème muraille exista et donna son nom au chemin des muraillettes.

Les portes

Le dernier pont-levis, a été refait à neuf en 1624. Il a été remplacé par un pont en pierre en 1701. Les portes ont été dotées de solides vantaux de chêne fermés par des verrous et une barre transversale.


En 1811, le pont qui est sur les fossés d’entrée à la porte basse est en mauvais état, sa largeur est trop étroite, les parapets sont démolis. La municipalité ordonne de rétablir la porte et de faire construire à l’entrée une porte flamande


En 1862, c’est une décision de la Commission Municipale qui donne le nom du général JULLIEN, à l’entrée nord du village du nom d’un général de Napoléon 1er , natif de Lapalud qui fut maréchal d’empire et préfet du Morbihan, il fit construire le château de Kerchène, plus tard elle prendra le nom du général Jean Baptiste Couston né en 1796 à Lapalud décédé en 1876. Il fut colonel du 13ème ligne. Puis général de brigade sous Napoléon III. Commandeur de la légion d’honneur le 10 août 1853, il prit part à toutes les campagnes de Napoléon III.

Ces fortifications protégèrent bien le village. Les archives municipales ne renfermèrent la trace d’aucune grande bataille si ce n’est lors des guerres de religions Le baron Des Adrets, chef protestant assiégea le village et installa son artillerie dans les prés de l’autre côté du Béal. Des traces de projectile sont visibles sur le clocher. Après quelques jours de siège, le village fut pris d’assaut et tous les soldats furent exécutés. Lapalud resta plus d’une année aux mains des protestants, l’église fut dévastée, les autels jetés au feu, les archives brûlées. Puis sous la pression des troupes royales, ils évacuèrent le village. Apeurés, certains lapalutiens cachèrent ce qu’ils avaient de précieux ( surtout des pièces), dans des champs ou des murs de leur maison ; bien longtemps après on a trouvé des trésors en labourant, en démolissant des murs notamment 4000F or dans les murs de l’hôtel Malijac : la Poste.