Le Portalet

Le portalet
C’est à cet emplacement que devait se trouver l’ancien manoir des Templiers ou des Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem. Mais il a entièrement disparu.

Vers 1740, Blaise De Julien originaire de Bidon qui a fait carrière dans l’infanterie royale s’établit à Lapalud où il achète des maisons et des terres, dont ce bâtiment (il est enterré dans l’église, près de la chapelle). La famille De Jullien transforme ces bâtiments construite tel qu’on le voit à la fin du 18ème siècle.

Son fils Jean François épouse la fille du viguier Françoise Arnoux. Ils ont eu 12 enfants. Parmi eux les cinq frères Jullien qui devinrent tous officiers supérieurs dans les armées de la Révolution et de l’Empire. Ils grandirent au château des Frémigières mais passèrent de nombreuses journées dans cette maison.

Le plus célèbre, Victor Jullien se retira à Lapalud en 1815, comme général de Division. Il participa à de nombreuses batailles au côté de Napoléon. Nommé gouverneur en Egypte, de la province de Rechid, plus connue sous le nom de Rosette, il fut à l’origine de la découverte d’une stèle de basalte noir connue sous le nom de « pierre de Rosette» en faisant remettre en état un ancien fort au nord de la ville : C’est l’étude de ces inscriptions qui permettra à Champolion, en 1822, de déchiffrer les hiéroglyphes.

Il laissa cette maison à sa soeur, Madame Brezun et fit construire pour y demeurer le château de Kerchène, car cette maison était trop petite pour recevoir toute sa famille.

Le portalet

Ancien condisciple de Bonaparte à Brienne et à Valence, il avait été pendant 14 ans préfet du MORBIHAN. Napoléon en avait fait un conseiller d’Etat, commandant de la Légion d’Honneur et comte d’Empire. Bonaparte, est venu plusieurs fois lui rendre visite à Lapalud et il a séjourné à plusieurs reprises dans cette maison.

En 1823, la mairie royaliste voulait agrandir l’église, elle fait démolir, un mur de l’église, fait creuser de nouvelles fondations, mais profondément antiroyaliste Victor Jullien obtient un décret ministériel qui bloqua les travaux prétextant que la mairie allait faire ce nouveau mur sur un terrain lui appartenant. Cet ancien jacobin, franc-maçon et anticlérical notoire s’opposa durant 3 ans pendant à la Municipalité royaliste et au clergé local qui voulaient agrandir l’église sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Finalement en 1827 il donna ce terrain à la mairie, heureux de les avoir contrarié pendant 3 ans

En 1830, la révolution chasse les Bourbons de France et les royalistes de la mairie de Lapalud et il est nommé par le préfet.


En 1839, il meurt et il est enterré dans le Parc du château de Kerchène Lors de sa vente son corps a été transporté au cimetière, dans le caveau de famille des Brézun

En 1858, avec la prise de pouvoir de Napoléon III les autorités civiles à Lapalud manifestent avec éclat des sentiments violemment bonapartistes. La municipalité organise une cérémonie pour honorer la mémoire des héros de la Grande Armée. Se souvenant du Général Jullien, son adversaire l’abbé Rose, curé de Lapalud refuse de s’associer à la manifestation et interdit l’entrée de l’église aux participants.