Le monument aux morts

Le monument aux morts de Lapalud

Les monuments aux morts en France

Pour se souvenir de leurs compagnons tombés dans les tranchées, ceux qui sont revenus vont être à l’origine d’un formidable engouement : rendre hommage aux morts pour la France. Les communes vont alors élever des stèles, apposer des plaques, ériger des obélisques.

Cette guerre a mobilisé en France 8 millions d’hommes dont 5 millions ont combattu. 1,5 million de ces hommes sont morts sans compter les 3,4 millions de blessés et mutilés

« Plus de 30 000 monuments aux morts furent érigés en France entre 1918 et 1925. Ils étaient construits

– soit au cimetière (emplacement souvent demandé par les familles. Cela leur permettait d’avoir un endroit où se recueillir).

– soit sur la place publique. En général c’est la place du village, lieu de passage collectif, encadrée par des édifices de la communauté (mairie, église, école)

Des noms sont gravés sur chacun de ces monuments. Les conseils municipaux fixent leur choix et le plus souvent optent pour les natifs et les résidents de la commune.

Les monuments de Lapalud

Le 21 Janvier 1919, il est demandé au préfet l’autorisation d’élever un monument commémoratif pour Lapalud. Il est alors constitué un Comité d’action chargé de percevoir les souscriptions et d’employer le montant à l’exécution du monument. Des listes de souscriptions sont dressées. Des tombolas sont organisées.

En 1920: La commission des Monuments du Vaucluse accepte le projet du cimetière mais donne un avis défavorable pour celui de la place publique car elle voulait que le « Poilu » soit en marbre de Carrare, sinon il risquerait de s’effriter en 2 ou 3 ans. Les sculpteurs ont dû attester de sa composition.

Un concours entre différents sculpteurs créant une oeuvre originale a eu lieu. Ce sont des sculpteurs de Nîmes qui obtiennent le marché : les frères Mérignargues.

Ce n’est qu’en 1924, le monument terminé que le Comité est dissous. II lui restait 97 F, inemployés, qui furent reversés à la commune. Mais comme l’entourage en fer n’était pas entièrement installé, la mairie le paiera 602 F.

Fait rarissime, Lapalud a deux monuments : celui-ci au bout du jeu de boules et un autre au cimetière : seulement 35 des 150 communes du Vaucluse, ont un deuxième monument. Le notre a été dressé dans le carré des militaires du cimetière : Le carré militaire dans un cimetière est réservé aux soldats morts pour la France des guerres 1914-1918, 1939-1945, d’Indochine et d’Algérie.

Différentes plaques Alors que sur le monument aux morts du cimetière ne figurent que des plaques avec le nom des victimes lapalutiennes tuées lors de la guerre de 1914-1918, le monument aux morts des fossés est recouvert de différentes plaques gravées et mises sur le monument depuis 1921.

Le monument aux morts

– une plaque en hommage aux combattants français qui ont péri lors de la guerre d’lndochine dont un Lapalutien (son nom y est inscrit)


– une plaque marque le 20ème anniversaire de la libération des camps de concentration.

– une plaque où est écrit un poème composé par Eugénie Jalades, une Lapalutienne. « Souvenir ». Elle faisait partie des « poètes de France ». Ceci est unique dans le Vaucluse.


– Une plaque en hommage aux combattants qui ont péri lors de la guerre de 14-18 Lapalud est la seule commune du Vaucluse qui a honoré ses 2 instituteurs en mentionnant leur profession.

  * Dumond Louis, instituteur

  * Mounon Auguste, instituteur

Cela montre l’importance que l’on attachait à l’école, distributrice de l’instruction, porteuse des valeurs laïques à transmettre aux générations futures.

Parmi les 73 lapalutiens tués, certains ont encore de la famille vivant à Lapalud

Dans le Vaucluse il y eut 7 948 tués durant la guerre de 1914 – 1918, (3,32% de la population), Lapalud en compta 73 (4,67% de la population).