Le lavoir

Le lavoir de Lapalud

Au départ à proximité il n’y avait qu’une source abondante qui fut ensuite canalisée. On construisit d’abord une fontaine et un abreuvoir. Puis de nombreux travaux ont été faits au XVII et XVIII siècle pour améliorer les conditions d’hygiène.

En 1751 M. Marc Robert, maçon construisit des fontaines pour pouvoir laver le linge et des abreuvoirs pour les bestiaux. Les eaux s’écoulaient vers le canal du Barrydont une partie est visible et l’autre canalisée sous la rue.

En 1760, lors de sa visite, le vice-légat d’Avignon demande qu’un lavoir soit construit car les habitants puisent l’eau au même endroit où les bestiaux s’abreuvent. Il est ordonné: « la construction d’un lavoir, d’un abreuvoir pour les bestiaux et d’une auge pour recevoir l’eau qui coule de la fontaine. Chaque jour on trouve toutes sortes d’immondices dans les fontaines, soit que les bestiaux de toutes sortes y boivent, soit que les lavoirs y dégorgent, soit que les eaux de pluies, les égouts y entrent portant mille ordures qui dégoûtent ceux qui sont obligés de boire et les rendent peu saines »

En 1762 le conseil municipal nomme :


– M. Julien ,Inspecteur de Pt St Esprit pour faire les plans et les devis des ouvrages

– M. Jean Amblard maçon de Bollène pour les réparations et les constructions

En 1775, la municipalité fait creuser un petit canal pour empêcher que l’eau du lavoir ne refoule dans la fontaine, quand les femmes font la lessive.

En 1787, Le lavoir est agrandi car il n’est pas suffisant pour servir à l’usage public.

1) Il est allongé du couchant au levant à la longueur de 22 pieds et à la même largeur.

2) Il est bâti en pierre de moellon de chaque côté avec du bon mortier et les murailles recouvertes en pierres plates de la carrière de Baume de Transit.

3) Il y avait une voûte attenante à la croix de la porte Haute qui a été démolie.

4) On a construit une muraille de 2 pans d’épaisseur et de 4 de hauteurs.

En 1808 de nouveaux travaux sont entrepris car: « le lavoir n’est point pavé et il s’y trouve une telle quantité de boue, de pierres et de gravier que le lieu en est bourbeux, au point qu’on n’y peut laver.. » Un abattoir est construit au-dessus de la partie ouest du lavoir.

Le 22 Juin 1953, la municipalité fait améliorer en réparant les murs au nord et à l’ouest, en exécutant des drains pour l’écoulement des sources fournissant l’eau au bassin. Le niveau du sol est surélevé de 20 cm par des remblais puis par une chape de 15 cm. On construisit 6 bassins lavoirs individuels( avec un compartiment lavoir muni d’une tablette et un compartiment pour rincer) et 2 grands bassins collectifs. Des tuyauteries pour l’arrivée de l’eau et l’écoulement des eaux usées sont posées.

Les eaux rougies par le sang des animaux de l’abattoir circulaient dans le Barry, entraînant dans son sillage des odeurs nauséabondes et des rats. La mise en canalisation et la destruction de l’abattoir ont été une avancée significative en matière d’hygiène pour le village.

En 1999, les bassins du lavoir ont été détruits et le sol a été remis à niveau.

Outre ce lavoir et cette source, de nombreuses fontaines étaient placées dans le village pour permettre aux habitants de prendre leur eau quotidienne. Il y en avait entre autres devant la mairie, le café Casino, dans la Grand Rue ( à proximité des 2 portes : au moyen âge , elles étaient alimentées par des ources coulant au ras du sol), avenue d’Orange et un 2ème lavoir était entre l’avenue d’Orange et la N7 ; a l’intérieur des remparts il y avait aussi 3 puits.


Il ne subsiste que la fontaine devant la maison Gilles, rue du Barry. Il existe des puits privés comme dans la cour de la maison Cardinale.