Balade patrimoniale dans Lapalud

Plan de la balade
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Nous démarrons notre circuit par le Château Julian du nom du peintre dont le buste orne le hall d’entrée de la salle polyvalente.

Le château Julian

Mais qui était Rodolphe Julian ?

Rodolphe Julian
Rodolphe Julian est un artiste peintre, né à Lapalud en 1839 et mort à Paris en 1907. Il est enterré à Lapalud. Il est peu connu pour ses tableaux mais il l’est pour son académie qu’il a fondée en 1868 à Paris : l’Académie Julian.

Rodolphe Julian, un féministe éclairé :

A cette époque les femmes artistes peintres n’étaient pas autorisées à suivre des cours avec leurs homologues masculins. Il fut le premier à permettre aux femmes de peindre ainsi qu’aux étrangers (Américains, Brésiliens, Canadiens, Grecs…) et il dirigea plusieurs ateliers sur Paris.
Sa renommée était internationale, il fonda une revue: « L’Académie Julian ».

Aujourd’hui encore il est le sujet de certaines études outre Atlantique et certains ateliers portent toujours son nom.

Journal Académie Julian Photo de la porte d'un de ces ateliers actuels à Paris.

L’espace Julian est un bâtiment très ancien, il fut construit avant Napoléon 1er, mais à cette époque ce n’était qu’« une ferme : une longue bâtisse qui correspondait à la partie la plus ancienne du château Julian » avec dans la partie nord à droite de l’actuelle bibliothèque une magnanerie.

Lapalud ne faisait pas exception à la règle : dans tous les villages du sud les femmes élevaient des vers à soie qu’elles nourrissaient avec des feuilles de mûriers dont on trouve encore quelques spécimens sur la commune et dans la dénomination d’une rue : la rue des mûriers (près du cimetière)

Cette grande ferme se trouvait au milieu d’un domaine agricole de 7 hectares. Ce domaine allait jusqu’au cimetière et était entouré de murs.

Cette bâtisse fut un moment la propriété du Comte Jullien. Elle passa par différentes mains avant d’être achetée par Rodolphe Julian en 1890.

A la mort de Rodolphe Julian en 1907, sa veuve qui héritait de l’Académie, voulut aussi posséder une résidence dans le village où elle avait souvent séjourné avec son mari. Elle racheta la grande propriété au centre de Lapalud que Rodolphe Julian avait légué à son neveu.

Là elle fit faire des transformations afin de pouvoir y recevoir sa famille.

Le château en 1917

Les terrassiers en creusant les fondations de la future salle de l’aile droite mirent à jour le squelette d’une femme qui avait été enterrée là, dans la chaux vive. Une enquête fut entreprise qui ne donna rien : ses pauvres restes furent transférés au cimetière.


De mémoire de Lapalutiens, les énormes platanes qui se trouvent devant le perron ont été amenés dans des charrettes spéciales à cause de leur grande taille.

Platane

Elle y fit rajouter 2 ailes dont chacune avait une grande salle très claire. L’une à l’Est : son grand salon (actuellement la salle de réunion), l’autre à l’Ouest : son atelier de peinture car elle aussi s’adonnait à cette passion (actuellement le foyer des anciens). On y accola des tourelles et les Lapalutiens qui avaient baptisé cette bâtisse le « Mas Julian » le transformèrent en « Château Julian »


La façade centrale fut refaite et elle y fit mettre un blason avec les initiales entrelacées « R. J. », chiffre que l’on retrouve aussi sur le balcon qui était celui de sa chambre.

L’emplacement de la scène actuelle de la salle polyvalente était la salle du billard,

La bibliothèque actuelle était sa cuisine et sa salle à manger.

A l’est il y avait d’autres chambres.
A la place du club de tarot était un grenier et en face la pièce où écrivait André Corthis.

Mais qui est André Corthis ?

André Corthis
André Corthis, de son vrai nom Andrée Husson était la nièce de Madame Julian. Elle prit un pseudonyme masculin, tout comme le firent George Sand ou Daniel Stern pour pouvoir être prises au sérieux. Ce fut une éminente femme de lettres qui écrivit une partie de son œuvre dans ce château où elle effectua de fréquents séjours, auprès de sa tante qu’elle chérissait.


Très jeune (en 1906) elle obtient le prix Fémina pour un recueil de vers « Gemmes et moires ».

Puis elle s’orienta vers le roman et elle publia entre 1908 et 1951 une trentaine d’ouvrages qui se classent parmi les meilleures productions de cette époque.


En 1919 elle obtint le Grand Prix du roman de l’Académie française avec « Pour moi seule »

Durant l’entre deux guerres, elle participa au mouvement littéraire avec Mauriac, Duhamel, Colette.

Quelques uns de ses ouvrages sont consultables à la société de lecture de Lapalud. Ils ont été offerts par sa fille, Mme Camerlynck qui elle aussi a écrit des romans sous le pseudonyme « Gil Cortis »

Puis Mme Julian a légué à sa mort en 1924, le « Château Julian » à ses neveux. Leurs visites à Lapalud s’espacèrent et finirent par cesser. Le château, peu à peu fut abandonné.


Il fut occupé par Allemands pendant la guerre. Il subit de graves déprédations.

Retenus à Paris par leurs activités, les propriétaires l’ont vendu à la Municipalité dont M. Fernand Morel était le maire vers 1955. La municipalité a utilisé une partie des terrains acquis, notamment ceux du parc pour construire une école, l’école du Parc et des HLM, Le domaine Julian. Le nom de Rodolphe Julian reste ainsi à la postérité tout comme celui de Fernand Morel puisque la place devant le château porte son nom.

Lors de la première mandature de Jean Pierre Lambertin, en 1981, une salle polyvalente fut crée sur la partie droite, les salles ont été rénovées et prêtées aux associations. Puis une cuisine et un local pour les boules furent aménagés dans son aile droite.


Dans le parc, en 1989 fut planté l’arbre du bicentenaire de la Révolution française.

Une plaque indique son emplacement.

Nous poursuivons notre visite avec un arrêt au monument aux morts.

Pourquoi un monument aux morts ?

Le monument aux morts de Lapalud
Pour se souvenir de leurs compagnons tombés dans les tranchées durant cette guerre de 1914 – 1918 qui fut une « boucherie », ceux qui sont revenus vont être à l’origine d’un formidable engouement : rendre hommage aux morts pour la France. Les communes vont alors élever des stèles, apposer des plaques, ériger des obélisques.

Cette guerre a mobilisé en France 8 millions d’hommes dont 5 millions ont combattu. 1,5 million de ces hommes sont morts sans compter les 3,4 millions de blessés et mutilés


Dans le Vaucluse il y eut 7 948 tués durant la guerre de 1914 – 1918, (3,32 % de la population), Lapalud en compta 73 (soit 4,67 % de la population).

Plus de 30 000 monuments aux morts seront érigés en France entre 1918 et 1925. Ils seront construits

  • soit au cimetière (emplacement souvent demandé par les familles. Cela leur permettait d’avoir un endroit où se recueillir).
  • soit sur la place publique. En général c’est la place du village, lieu de passage collectif, encadrée par des édifices de la communauté (mairie, église, école)

Des noms sont gravés sur chacun de ces monuments. Les conseils municipaux fixent leur choix et le plus souvent optent pour les natifs et les résidents de la commune.

A l’intérieur des églises une liste est aussi dressée. Lapalud en possède une.

Les monuments de Lapalud

C’est le 21 Janvier 1919 qu’il est demandé au préfet l’autorisation d’élever un monument commémoratif pour Lapalud. Il est alors constitué un Comité d’action chargé de percevoir les souscriptions et d’employer le montant à l’exécution du monument. . Des listes de souscriptions sont dressées. Des tombolas sont organisées.

En 1920 :La commission des Monuments du Vaucluse accepte le projet du cimetière mais donne un avis défavorable pour celui de la place publique car elle voulait que le «Poilu» soit en marbre de Carrare, sinon il risquerait de s’effriter en 2 ou 3 ans. Les sculpteurs ont dû attester de sa composition.

Un concours entre différents sculpteurs a lieu. Ce sont des sculpteurs de Nîmes qui obtiennent le marché : les frères Mérignargues.

Fait rarissime : Lapalud a 2 monuments : celui du jeu de boules et un autre au cimetière : seulement 35 des 150 communes du Vaucluse ont un 2ème monument. Le nôtre a été dressé dans le carré des militaires du cimetière : le carré militaire dans un cimetière est réservé aux soldats morts pour la France lors des différentes guerres.

Différentes plaques

Alors que sur le monument aux morts du cimetière ne figurent que des
plaques avec le nom des victimes lapalutiennes tuées lors de la guerre
de 1914-1918, le monument aux morts des fossés est recouvert de
différentes plaques gravées et mises sur le monument depuis 1921.

  • Une
    plaque fixée en hommage aux combattants qui ont péri lors de la guerre
    de 14-18.Lapalud est la seule commune du Vaucluse qui a honoré ses 2
    instituteurs en mentionnant leur profession.

    • Dumond Louis, instituteur
    • Mounon Auguste, instituteur

    Cela montre l’importance que l’on attachait à l’école, distributrice de
    l’instruction, porteuse des valeurs laïques à transmettre aux
    générations futures.

  • Une plaque fixée en hommage aux combattants français morts lors de la
    guerre d’lndochine dont un Lapalutien (son nom y est inscrit)
  • Une plaque commémorant le 20ème anniversaire de la libération des
    camps de concentration.
  • Une plaque où est inscrit un poème composé par Eugénie Jalades, une
    Lapalutienne qui faisait partie des « poètes de France ». Ceci est
    unique dans le Vaucluse.

Le monument de Lapalud a été érigé sur l’ancien jeu de boules qui était
ombragé de mûriers.

Jeu de boules Jeu de boules
Cartes postales du jeu de boules avant le monument

Continuons notre promenade en longeant les jeux de boules et
arrêtons-nous à leur extrémité.

Pour la petite histoire, ces jeux de boules ont été construits sur des
fossés qui ceinturaient notre village.
Mais avant ces jeux de boules il y avait un pâturage public d’où le nom
de l’ «impasse du pâtre» sur la droite.

Impasse du Pâtre Impasse du Pâtre
L’impasse du pâtre

Dans le prolongement de ce jeu de boules, en regardant vers le nord, là
où maintenant se trouve un parking, il y avait un cimetière, le deuxième
de Lapalud, qui remplaça celui au sud de l’église quand il devint trop
petit. Il fut construit en 1780 et eut la forme d’un carré d’une
superficie d’une éminée (600m² à Lapalud) et entouré de murailles.
L’éminée est une ancienne mesure agraire en Provence, variable suivant
les communes.
Puis ce cimetière devenu lui aussi trop petit déménagea à son tour et il
fut installé au sud du village.

Prenons maintenant la rue des Bourgades Hautes.
Nous passons devant une maison particulière qui fut, pendant la seconde
guerre mondiale, le siège de la Kommandantur.

Kommandantur
Le siège de la Kommandantur

Nous arrivons devant l’espace culturel inauguré comme tel en février 2008.

Le centre culturel

Le centre culturel
Le centre culturel

Ce bâtiment existait depuis de très longues années mais il était caché
derrière l’ancienne école maternelle détruite au début des années 2000.

Il fut acheté à la municipalité en 1867 pour devenir l’école de garçons
en remplacement de la précédente devenue insalubre et vétuste.
En 1935 lorsqu’a été construite l’école de garçons que nous connaissons
maintenant sous le nom d’école Jules Ferry, site de la fête des écoles,
l’école de filles qui se trouvait à la place da Poste actuelle est venue
s’y installer.
Elle y restera jusqu’en 1966, date de la mise en service du groupe
scolaire du Parc construit lui dans le parc du Château Julian acheté par
la municipalité vers 1 955.
Puis ce bâtiment est devenu une pizzéria : la pizzéria des Tilleuls, on
y mangeait très bien, l’hiver à l’intérieur autour d’un grand feu et
l’été dehors sous les tilleuls qui auparavant ombrageaient nos chères
têtes blondes !

Cloche
Publicité des Tilleuls
Autel
Bâtiment avec publicité des Tilleuls

Devant ce bâtiment, il y avait l’ancienne école maternelle qui a
fonctionné jusqu’en 1976, date de la mise en service du groupe scolaire
Louis Pergaud, et même quelques années après car la population d’âge
scolaire de Lapalud était si conséquente qu’il y avait à peu près 25
classes réparties dans les différents groupes scolaires(Ferry, le Parc,
Pergaud et ici) ainsi que dans des préfabriqués devant les H.L.M. Julian
et dans l’actuelle salle des anciens.

Photo d’une classe maternelle + photo de l’école en train d’être
détruite.

A la place de ces bâtiments vétustes nous avons maintenant une belle
place avec parkings et une salle où ont lieu des expositions
temporaires.

Continuons en empruntant l’avenue de Montélimar jusque devant la Mairie.

La Mairie

La Mairie
La Mairie

Autrefois, la mairie qu’on appelait la « maison consulaire » était
située dans la grande Rue, presqu’en face de l’église et servait en même
temps de maison d’école.

L’hôtel de ville actuel a été aménagé en 1911 dans un bâtiment,
construit peu avant la Révolution de 1789, quand on abattait les
remparts et comblait les fossés. Ce bâtiment fut occupé d’abord par la
maréchaussée jusqu’en 1833. Il en reste une cellule avec des barreaux
sous les escaliers qui montent au premier étage.

Porte de la cellule
Porte de la cellule

Ce bâtiment a été inauguré en temps que mairie en 1912.

Carte postale de la mairie
Carte postale de la mairie

En septembre 1983, la mairie a été agrandie et réaménagée par l’arrière
sur l’emplacement d’une cour, jouxtant la rue de l’église. La rue a été
élargie favorisant l’accès et la visibilité de l’église

Des bureaux réservés au public ont été créés au rez-de-chaussée à la
place d’une grande salle qui servait à la fois de salle de mariages, de
réunion, pour les lotos, de bureau de vote.
Le secrétariat fut informatisé.

En septembre 2000 elle fut de nouveau agrandie par l’ajout de locaux de
l’ancienne épicerie « Casino » à l’angle du Cours des Platanes et de la
rue de l’abbé Vallat. Ce fut la création de grandes salles à différents
niveaux : salle de mariages et de conférences au rez-de-chaussée donnant
directement sur le Cours des Platanes par un perron, salle du Conseil et
de réunions au 1er étage, salle d’archives au 2ème étage, sous le toit.

Remontons la rue de l’abbé Rose jusque sur le parvis de l’église.

L’église

Carte postale de 1909 de l'église
Carte postale de 1909 de l’église

A l’arrivée des Hospitaliers il n’y avait ici qu’une petite chapelle,
édifiée par les pêcheurs des marais et du Rhône, desservie par un moine.

Les Hospitaliers y firent construire une commanderie et créèrent la
partie centrale (la nef qui est de style roman), le clocher est plus
récent. Ce clocher ressemble à celui de Saint Marcel d’Ardèche.
Certainement l’un des deux a dû servir de modèle à l’autre mais on ne
sait pas exactement lequel.

Au XIIème siècle, le clocher n’était formé que de jambages unis par un
arceau sous lequel était suspendue la petite cloche du monastère.

Au milieu du XIIIème siècle, Bertrand III de Clansayes puissant évêque
de Saint-PauI-Trois-Châteaux, termina toute la partie centrale et fit
élever sur le devant un mur très solide en pierres de taille, terminé en
pointe et percé de deux larges ouvertures pour y installer deux cloches.

Le clocher définitif fut sans doute construit au XVème, siècle avec
l’aide de Julien de Roure, évêque de Carpentras, qui devait devenir le
pape JULES Il (1443-1513)
D’ailleurs à l’intérieur de l’église, un peu au-dessous des premières
assises de la flèche on peut voir 4 écussons :

  • Le premier représente la Chambre Apostolique de Carpentras qui était
    Seigneuresse et Haute Dame de Lapalud.
  • Le deuxième est une branche de chêne (chêne se dit roure en provençal)
    en hommage à Julien de Roure futur pape Jules II.
  • Le troisième est une feuille végétale inconnue
  • Le quatrième ne porte aucun signe.

Ecusson

Ecusson

Julien de Roure ou de la Rovère fut nommé évêque de Carpentras puis
Cardinal au titre de Saint Pierre-es-Liens avant d’être élu archevêque
puis Pape .
Saint Pierre-es-Liens est aussi le nom de la paroisse, une statue le
représentant se trouve d’ailleurs derrière l’autel.

Saint Pierre

Sa statue à Lapalud
Saint Pierre, apôtre, à qui furent adressées ces paroles : « Vous êtes
Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise
» avait été emprisonné
par Hérode et s’était délivré miraculeusement (d’où les liens).

De plus d’après une antique tradition, les clefs des églises dédiées à
Saint Pierre aux Liens auraient eu le don de guérir de la rage. Elles
auraient été forgées dans une pièce de métal renfermant quelques
parcelles de fer provenant des chaînes (des liens ?) de Saint Pierre.

Blason de Lapalud

C’est pour cette raison et pour le fait que Saint Pierre était aussi
sollicité pour guérir les fièvres intermittentes que l’on se rendait en
pèlerinage dans notre église. C’est aussi pour cette raison que la fête
votive de Lapalud était célébrée le 1er août, le jour de la fête de
Saint Pierre et que sur l’écusson de Lapalud on trouve les clés de Saint
Pierre protecteur de notre village.

Le clocher

Les cloches furent mises en place bien après la construction du clocher
ainsi qu’en témoigne une inscription sur une face intérieure de la
flèche : le 16 juin 1640.

Le clocher
Le clocher

En 1823, la mairie royaliste voulait agrandir l’église, elle fait
démolir un mur de l’église, fait creuser de nouvelles fondations, mais
profondément antiroyaliste Victor Jullien le propriétaire du Portalet
obtient un décret ministériel qui bloqua les travaux prétextant que la
mairie allait faire ce nouveau mur sur un terrain lui appartenant. Cet
ancien jacobin, franc-maçon et anticlérical notoire s’opposa durant 3
ans à la Municipalité royaliste et au clergé local qui voulaient
agrandir l’église sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Finalement en
1827 il donna ce terrain à la Mairie, heureux de les avoir contrariés
pendant 3 ans.

Les nouvelles cloches :

1er avril 1838: Le Conseil Municipal veut faire
fondre les 2 vieux canons de bronze (de 108 kg les deux) appartenant à
la commune, pour les utiliser à la fonte d’une cloche qui sera
spécialement affectée à l’horloge publique mais le préfet refuse car
seule l’église a le droit de recevoir le don de vieux canons, et ordonne
que la cloche soit placée sur le clocher de la paroisse et qu’elle serve
d’horloge publique. Elle deviendra la propriété communale et sera à la
disposition de l’autorité civile et ecclésiastique.
Baptisée le 21 juillet 1839 elle avait pour parrain M.
Théodore Brezun, maire et pour marraine dame Isabelle Astier, épouse
Nadal.

Le 19 janvier 1851 Bénédiction de la maîtresse cloche.
Elle pèse plus d’une tonne, mesure 1,22 m de diamètre. Il lui est donné
le nom de « Marie Sauveterre ».Son parrain est Frédéric Granier
(représentant du peuple, membre du Conseil Général de Vaucluse et ancien
maire d’Avignon), sa marraine est Marie Granier (fille aînée du Maire de
Lapalud) et elle fut baptisée par l’abbé Rose, prêtre érudit de Lapalud
dont une rue du village porte le nom. Il proposa que la devise de
Lapalud dont il avait retrouvée l’existence y fut gravée. (La foi qui
repose sur l’ancre du salut demeure inébranlable
)

Cloche
La cloche de l’église
Autel
Message du sonneur de cloches

Il n’est malheureusement pas possible d’accéder au clocher en temps
normal, pensez à venir lors des prochaines journées du patrimoine, il
sera peut-être accessible et là vous aurez de très belles vues sur le
village.

Photos des toits, de la maison cardinale
Photos des toits, de la maison cardinale

  • Sur la face ouest du clocher un œil exercé peut encore voir les
    vestiges de la canonnade du siège du Baron des Adrets contre Lapalud,
    catholique dans les années 1560. Quand le baron se rendit maître de la
    place il dévasta l’église et pilla ce qu’elle contenait.
  • Au-dessus de la porte, contre la façade, il y avait un balcon sur
    lequel, entre autres, l’abbé Rose éleva le Saint Sacrement en 1840 lors
    d’inondations pour demander à Dieu de protéger le village.
  • Le calvaire
    Un calvaire du XIIème siècle réalisé en pierres de taille. Il comporte
    4 niches qui abritaient des statues disparues aujourd’hui. La croix
    originelle fut remplacée par une croix en fer.
    Ce calvaire se trouvait vraisemblablement dans le premier cimetière de
    Lapalud qui était au sud de l’église jusqu’en 1780 dans la cour du
    Portalet) Les riches comme dans toutes les paroisses étaient ensevelis à
    l’intérieur de l’église. Des travaux effectués ont permis de constater
    que son sous-sol recèle une quantité considérable d’ossements.
  • Borne d'altitude
    Un anneau en métal indique l’altitude du village : 47, ..m.Il en
    existe d’autres : un identique près de la porte de la Poste et deux
    différents et antérieurs : un sur un montant de la porte nord du village
    et un sur la maison mitoyenne à la pâtisserie Bertrand.

L’intérieur de l’église

Autel
l’autel vue du balcon

Notre église est très belle, cela grâce aux efforts de l’association
Saint Pierre qui depuis les années 1966 a œuvré pour sa mise en valeur.
Auparavant, elle était comme la plupart des églises décorée à profusion.

Carte postale de 1947
Carte postale de 1947

Maintenant on peut apprécier, grâce à sa sobriété, l’appareillage et les
décors architecturaux.

chapelle
Les chapelles
chapelle
Les chapelles

Coquilles
Il existe même des coquilles Saint Jacques, certaines plus anciennes que
d’autres qui rappellent peut-être que Lapalud était sur un chemin qui
pouvait permettre de rejoindre une voie allant à Saint Jacques de
Compostelle, les pèlerins traversant le Rhône à Pont Saint Esprit (mais
nous n’avons aucune preuve). Ces coquilles ne sont peut-être que des
décors architecturaux.