La population

3921 est le nombre d’habitants de Lapalud au 1er janvier 2023.

Ce chiffre qui a été révélé par le dernier recensement. Ce chiffre est définitivement arrêté et viendra s’ajouter à ceux qui sont renfermés dans les archives municipales révélant ainsi une évolution de Lapalud en dents de scie depuis sa naissance.

Nous avons parcouru les archives communales et nous avons relevé, ça et là différents recensements plus anciens, véritables témoins de l’évolution du village au fil des siècles.
XVIème siècle : « 800 âmes en âge de communion » est le plus ancien chiffre retrouvé ayant rapport à un recensement.
1757 : 1 034 habitants Le village de Lapalud devient très passager après la fin des travaux de la construction de la route entre Lapalud et Mondragon (auparavant la route principale passait par St Paul, Bollène et Mondragon).

Situé à la limite des états Pontificaux et des état du Roi de France, au contact de deux provinces françaises (le Languedoc et le Dauphiné), il est devenu un relais de poste. Des maisons sont construites le long de la grande route formant le bourg neuf; bourreliers, charrons réparent les véhicules. De nombreuses auberges se créent.

Son agriculture est aussi très prospère :

– La culture céréalière est très importante (seigle, orge..).
– Le vignoble tient une grande place.
– La culture de la garance pour teindre les vêtements en rouge, se développa énormément.
– L’élevage du vers à soie fut la principale ressource du village qui était recouvert par une forêt de mûriers.

Toutes ces activités font de Lapalud un village prospère et la population augmente jusqu’en 1886:

  • 1793 : 1 443 habitants
  • 1801 : 1 529 habitants
  • 1821 : 2 070 habitants
  • 1831 : 2 315 habitants
  • 1841 : 2 493 habitants
  • 1851 : 2 586 habitants
  • 1861 : 2 528 habitants
  • 1871 : 2 505 habitants
  • 1886 : 2 701 habitants

Mais au cours des années qui suivirent, la population diminua fortement. De nombreuses causes en sont à l’origine :
– la récolte de la garance est remplacée par un produit chimique.
– l’importation de la soie de Chine puis l’arrivée de la fibre textile artificielle entraînera la disparition de l’élevage du ver à soie,
– la création de la ligne de chemin de fer (P. L. M.) enleva la clientèle des diligences.
– la première guerre mondiale accentua ce déclin (sur 230 jeunes ayant participé aux combats : 78 moururent et 100 furent blessés),
– beaucoup de jeunes partirent chercher du travail dans les grandes villes.

  • 1896 : 1 675 habitants
  • 1901 : 1 629 habitants
  • 1912 : 1 585 habitants
  • 1936 : 1 215 habitants

Puis le village connut plusieurs nouveaux essors :

Grâce à la confection et la vente des balais en sorgho dont la culture remplace celle de la garance.
En 1945, il est dénombré 30 fabriques de balais.

Puis le chantier pour la construction du Canal de dérivation du Rhône Donzére et Mondragon attira nombreuses personnes sur le village jusqu’à sa mise en circulation au cours de l’année 1952

  • 1952 : 1 218 habitants

Ensuite l’installation du Commissariat à l’énergie Atomique au début des années 60 sur le site de Pierrelatte

  • 1962 : 1 477 habitants
  • 1968 : 2 345 habitants

Enfin l’extension du site Nucléaire du Tricastin (COGEMA, centrale E.D.F., EURODIF production SOCATRI…) dès 1973:

  • 1975 : 2 260 habitants
  • 1982 : 3 131 habitants
  • 1989 : 3 366 habitants
  • 1999 : 3315 habitants
  • 2015 : 4047 habitants
  • 2016 : 3927 habitants